Celui qui cherche une femme belle, bonne et intelligente n'en cherche pas une mais trois
- Oscar Wilde -On vous dira qu’il faut être logique, raisonnable, que puisque personne n’a jamais fait une chose, cette chose est impossible
- Ronda Rousey -
Je vais essayer d'être raisonnable, dans mon récit, les femmes sont une vertu. Je pense que beaucoup de personnes n'imaginent pas ce que j'ai vécu avec les femmes. Je débute mon témoignage à mes 5 ans, je me souviens que je rêvais souvent d'être enfermé tout seul dans la classe de ma maîtresse et qu'elle me câlinait sur ses genoux, ça promet !
1. D’abord il faut que tu sortes le plus possible.
2. Le mieux c’est en été, y’a d’la meuf partout, de quoi devenir timbré ! Avec leurs petits décolletés, une peau bronzée et leurs jolies fessiers…
3. Vas-y attaque, n’aie pas peur, elle ne va pas te piquer, va lui parler.
4. Si ton désir d’épicurien prend le dessus, baratine et fais lui croire que les mots sont la voix de l’émotion.
5. T’inquiète si elle n’est pas cruche elle s’apercevra de ton baratin de crétin.
6. Tu lui propose un verre et c’est alors qu’elle t’envoie ce râteau en pleine face. Gentiment elle te dit je dois aller chercher mon petit frère à l’école ou j’ai du taf à faire.
7. Par dessus tout n’oublies pas qu’une meuf si elle te kiffe, ça devient une femme qui a une âme et qui appréciera ce slam.
Quel mioche n'a rêvé de sa maîtresse ! C’est du moins marrant de se rappeler 30 ans en arrière, on ne voyait encore rien à mon handicap. Je me souviens qu'à la kermesse traditionnelle de fin d'année, j'avais fait des pieds et des mains pour faire une danse provençale avec une belle camarade de classe. Immanquablement quand j'étais en primaire, je cherchais systématiquement à me faire remarquer par les copines. Jeux de ballon dans la cour ou courses de vitesse avec les copains. Il y avait aussi un fronton. On tapait la balle à main nue, car si on emmenait une raquette le directeur n'était pas d'accord et il valait mieux l'écouter. Je l'ai eu en CM1 et il tenait ses classes de main de maître. Le samedi matin parfois, il nous mettait la sono sur du classique.
Dès mon entrée en sixième, j'étais le moins grand de ma classe. Ce sera comme ça au lycée également mais maintenant je m'en fous car je suis en fauteuil. "La grandeur d'un homme ne se mesure pas des pieds à la tête mais de la tête au ciel". Ce n'est pas moi qui l'ai dit, je crois que c'est un poète ou un écrivain. En cours de sport, j'avais déjà bloqué sur cette ravissante guadeloupéenne que je retrouverai quelques années plus tard. Elle courait le 60 m en moins de 8 secondes, une vraie bombe ! Quel plaisir fût le mien d'assister à ses courses. Qu'est-ce que j'ai pu l'admirer. Elle était vraiment magnifique, toute fine avec des fesses bien cambrées. Et moi je devais courir le 60 m en à peu près plus de 9 secondes, je commençais déjà à avoir une démarche de plus en plus bringuebalante.
J'étais attiré par les jolies filles de ma classe, je me renfermais trop sur moi-même. Je voyais tous mes copains qui flirtaient à tout va, je n'avais le droit que de regarder, ça me mettait les glandes, fada.... J'étais minus, chétif et ma démarche était peu rassurante. J'ai beaucoup souffert de ma différence avec les autres copains de mon âge. Qu'importe ! Tôt ou tard j'aurai ma revanche !
Au lycée c'était pareil, j'étais le plus fluet. Une souffrance qui s'accroissait de plus en plus. Heureusement à cette époque j'ai vite trouvé un dérivatif pour palier à cette colère, la pratique du cyclisme. Je parvenais même à en étonner plus d'un. J'avalais plus de 4500 kilomètres par an. Évidemment je travaillais les jambes mais le mental encore plus. Le cyclisme est le sport le plus dur, il faut avoir une certaine niaque pour pédaler des heures durant. Les années défilent sans que je ne roule une pelle à une fille, par contre je roulais comme un damné sur mon vélo. Je sais c'est un peu maso, je recherchais la douleur aux jambes et j'adorais ça, jusqu'à ce que je parte sur Grenoble.
Je remarque encore une jolie brune en fauteuil. Elle avait eu un accident de scooter, elle n'avait que les jambes de paralysées, elle m'avait tapé dans l'oeil. La beauté est éphémère, le charme est éternel. Tiens, elle portait le même prénom que ma cavalière à la kermesse du primaire. Un soir, n'y tenant plus je décide d'aller lui parler, de carrément lui dire qu'elle me plaît et que j'aimerais sortir avec elle. Elle était vraiment très joueuse avec les hommes. A l’évidence, le premier bisou, provoque obligatoirement une excitation. J’ai ressenti immédiatement un vif émoi au niveau de mon entrejambe. Maman, qui doit lire ce passage, me disait continuellement "no té entousiasma pas con esa filla". Moi j'ai pris ça au sérieux. Direct elle m’a embrassé avec sa délicieuse bouche et des dents parfaitement blanches, fada. C'était trop bon !! C'est la première fois que j'embrassais une fille avec la langue, c'est pour cela que je m'en rappelle précisément.
J'ai connu beaucoup de femmes très jolies en fauteuil, mais chose normale, un mec en fauteuil est tout le temps attiré par une paire de fesses "debout" car on a le regard à la bonne hauteur, et les femmes idem. Néanmoins quand l'homme et la femme sont tous les deux porteurs d'un handicap, on peut s'accorder beaucoup mieux. En ce qui me concerne, j'ai du mal à sortir avec une nana en fauteuil.
Quand j’ai passé mon code de la route, là encore des jeunes élèves qui étudiaient leurs examens, je me souviens de l'une d'entre elles que j'avais abordé au début du cours. Je m'arrangeais souvent pour arriver un peu à l'avance, pour draguer !!! Je ralliais l'auto-école à fond de cale sur mon fauteuil.
J'ai adoré rouler en fauteuil. Un jour je me suis fait arrêter par une jeune femme qui me croisait souvent. Fille d'un ancien prof de mon frère, un homme d'une cinquantaine d'années qui avait eu un accident au service militaire, ce qui lui avait provoqué une paraplégie. Il était très sportif, il pratiquait essentiellement le tennis fauteuil. Sa fille lui avait dit qu'elle me voyait beaucoup et ça l'intéressait de me rencontrer. Il avait beaucoup de contacts au niveau du tennis fauteuil.
En mai 98, j'intègre les APEA à La Garde. Je rencontre une belle chocolate qui vivait en dessous de chez moi et pour moi c'était la première fois, j'avais 21 ans. Plus tard elle aura une paire de jumeaux par fécondation in vitro car son mec était devenu stérile suite à son accident. Cette fille là je l'admire pour le cran qu'elle a, plus que toutes mes ex-copines, j'ai énormément d'affection pour elle.
Maintenant que je commence à avoir une vie autonome, j'en profite joyeusement pour fréquenter un nombre incalculable de jeunes femmes (j'exagère un peu). A la piscine municipale à l’autre bout de la ville, je m'y rendais en fauteuil, trempé de sueur, les avant bras noircis par le bitume et les mains recouvertes de mitaines avec les mêmes sponsors que le "roi" Miguel Indurain. Miguel n’est pas un roi, il est mieux que ça c’est un lamina. En langue basque cela équivaut à un demi-dieu vivant. Il est considéré comme ça par les siens et par tous ses fans dont je fais parti. Racé, élégant. Quelle satisfaction d'avoir réussi à gravir la côte. Cette sensation d'endorphine est propre à tous les sportifs.
Les yeux écarquillés, tel un chasseur qui guette sa proie à l’affût. J'avance sur mon fauteuil tout en essayant de me tenir droit et paraitre plus musclé. "Haaa qu’elles sont jolies les filles de mon pays !". Je me dis à ce moment qu’elles aussi doivent penser la même chose avec mes abdos saillants et mes bras chauffés par l'effort et le soleil. Je sympathise beaucoup avec les maitres nageurs, entre autre le célèbre apnéiste Stéphane Mifsud qui m'avait dit un jour "tu as une musculature sèche de sportif". Je n'oublierai définitivement pas ses mots venant de la bouche d'un champion. Il explose le record du monde statique avec un chrono d'apnée stratosphérique le 8 juin 2009 en 11 min et 35 secondes. Record du monde d'apnée dynamique avec mono palme en mars 2006 avec 213 mètres, impressionnant le gars ! Souvent le matin, avant l'ouverture au public, il s'entrainait dans le bassin de 25 mètres avec sa mono palme. Son beau-frère pratiquait le handi-basket avec l'équipe de Hyères.
Je retrouvais Steph et ce joueur de basket sur la terrible ascension du Mont Faron sur les hauteurs de Toulon. Entouré d’une quinzaine de sportif handi, Steph avait eu la volonté de s'asseoir sur un fauteuil et de grimper avec nous. Un autre maître nageur me disait en déconnant "les chocolates on les voit peu à la piscine mais quand on les voit on pourrait presque poser le verre de pastis sur leurs fesses"...pas tort c'est magnifique !
J’aborde souvent les femmes, j'ai le contact facile, le sourire éclatant à la fraicheur chlorophylle… Un peu prétentieux ? Non mais c’est vrai. Sans conteste mon attitude est avenante, elles sont là pour se détendre et profiter du soleil, alors c'est plus facile de les aborder surtout qu'elles mettent bien en lumière leurs formes. Elles font les innocentes derrière les lunettes de soleil, mais moi je ne suis pas un débutant, je sais très bien qu'elles me matent. Je retourne dans le vestiaire enlever mon maillot et enfiler un boxer et un bermuda en restant torse nu pour rentrer chez moi après une bonne journée. En passant devant les douches, stupeur ! Il n’y avait presque plus personne et là devant moi, une superbe créature avait tout enlevé. Plus de maillot, rien que la lune resplendissante, dans le plus simple appareil. Elle était faite comme un chef d'oeuvre. En me voyant passer elle n'a eu aucun mouvement de recul ou de surprise, sans doute se disait elle "je ne risque rien". Elle avait raison je peux être très sage, sage comme une image.
Lors d'un séjour à Montpellier, j'ai fait la rencontre d'une charmante Algérienne en fauteuil. Pendant le repas du soir elle avait envoyé une copine à elle car elle voulait savoir si j'étais célibataire. Elle n’arrêtait pas de m'interrompre toutes les 5 minutes. Je lui ai alors dis "laisse-moi un peu de temps pour que je finisse de manger tranquille, puis j’irai tailler une bavette avec elle". Je termine mon repas et vais la voir. Et là à peine a-t-elle commencé à me parler, je me penche vers elle et je lui claque un smack. Ça durera 2 mois, en fait elle habitait Avignon, et moi La Garde, donc on ne pouvait pas trop se voir.
Passé une date, mon frère sortait avec une ravissante jeune femme d'origine du Burkina. Je revenais de Paris où j'avais été invité par France 2 pour participer à l'émission du téléthon. J'ai rencontré en personne les deux animateurs célèbres Patrice Laffont et Sophie Davant...
On était souvent en contact la copine de mon frère et moi. Pas question d'aller la draguer en lui racontant mon séjour à Paris. Je lui parlais des belles hôtesses chocolate des aéroports parisiens. Elle me dit "j'ai une très belle cousine qui habite à côté de chez moi et justement elle vient de se séparer de son mec, je vais essayer de lui parler de toi". J'étais très content...Une poignée de jours plus tard, c’est cool, elle me rappelle et me redonne la pêche car je venais de me résoudre à baisser les bras pendant une course handi aux conditions météo dantesques. La pluie, le froid, un mauvais aiguillage des organisateurs, m'avaient contraint à l'abandon. Pourtant, j'ai tenu à terminer la course car un mec de mon club avait garé sa voiture non loin de l'arrivée. J'étais transis de froid, je suis rentré direct en voiture, le chauffage à fond, on est partis, je n'ai rien demandé à personne…
Au cours de nos nombreuses communications qui pouvaient durer jusqu'à une heure quasiment quotidiennement, je me suis dit que c'était la fille qu’il me fallait absolument à mes côtés. Elle pratiquait la boxe et se musclait dans la salle où elle restait 3 heures par jour. Elle avait un léger accent marseillais mais aucun accent africain. Elle est née en France au début des années 80. Je ne l'ai encore pas vue mais je tombe textuellement sous son charme. Je m’attendais à voir une personne robuste avec toutes les heures d'entrainement qu'elle faisait. Pas du tout, c’était une tendre et jolie femme filiforme. Ouah ! Je suis tombé sur une beauté, je me demandais alors comment a-t-elle pu être quart de finaliste aux championnats de France féminin de boxe anglaise.
Elle était assise sur le canapé du salon de mes parents qui eux n'étaient pas là, j'étais sûr de moi. D'un coup, j'ai poussé sur mes bras et me suis fermement stabilisé à côté d'elle. Je lui ai pris la main, elle était douce et fine avec des ongles longs bien manucurés, et je lui dis : "Ce ne sont pas des mains de boxeuse". "Pourquoi ? Tu t'attendais à quoi ?" me demande-t-elle en rigolant. Là par contre ça a été la plus belle bouche que j'ai embrassée, quel régal ! Et nous sommes restés ensemble plusieurs mois. J'habitais encore à La Garde et elle à 150km de là. Elle essayait malgré tout de venir me voir le plus souvent possible. Quand je suis passé à la télé elle a enregistré l'émission et la passait en boucle parce que je parlais d'elle.
Sur le plateau télé, les lumières des spots, chemise blanche impeccable, bien rasé, je sortais du coiffeur avec un peu de gel sur la tête et mes yeux qui devenaient carrément verts avec l'éclairage, elle me kiffait grave !
Au bout d'un moment, sûrement était-elle agacée par mon comportement ? Je voulais trop la garder rien que pour moi, j’avais trop peur qu’elle me fasse une sorte de félonie, en d’autres termes une trahison ou une déloyauté. Environ une fois par mois elle refaisait ses tresses le dimanche chez elle toute la journée avec ses copines qui l'aidaient. Ça faisait super classe, des longues tresses jusqu'aux fesses hummm ! un gâteau au chocolat avec une fraise au milieu. N'empêche que ça m’a fait un mal de chien quand elle m'a annoncé qu'il fallait mieux qu'on s'arrête là. Mais je la remercie car elle m'a ouvert les yeux sur mes futures relations pour être moins possessif.
J'ai eu ma revanche par rapport à ce que m'avait dit un abruti en fauteuil roulant lors de mes études à Grenoble. "Tu ne pourras pas rencontrer une femme qui veuille bien de toi". Misérable microbe, en attendant, il pourrait continuer à être entouré de femmes sur poster.
Je restais naturel à toute heure, ne me prenant pas la tête avec les femmes. Je laissais faire au hasard de mes rencontres et de mes sorties. De toute façon d'après les statistiques connues de tous, il y a sur terre plus de femmes que d'hommes donc logiquement il y a des chances de trouver la bonne. Savoir quand et où faire une rencontre, laissons faire la nature. Après avoir été très triste de quitter ma copine sénégalaise, je n'avais qu'une seule idée, le vélo qui tournait dans ma tête, mon handbike plutôt. Ce fut pour moi une longue traversée du désert qui durera environ un an...
En juin 2003, je décide d'aller faire le beau à Toulon avec mon bike à 9 km de chez moi. Un samedi soir il y a inéluctablement plein de jolies filles prenant l'air sur les terrasses des cafés. Je tombe nez à nez avec une ivoirienne. Alors qu'on était près d'une cabine elle me dit : "Attends moi là quelques minutes, je dois passer un coup de fil". Ensuite je l'accompagne à Saint Jean-du-Var, un quartier de l'agglomération toulonnaise. La nuit est tombée, je roule à côté d'elle sur le trottoir. Arrivés devant chez elle, elle me dit qu'elle est mariée. Qu'importe ! Je n'en ai que faire ! Je repars dans la nuit douce et estivale sans avoir omis de lui communiquer mon téléphone. Le lendemain elle vient me voir depuis Toulon avec le bus (tiens tiens ça me rappelle une ex copine). On fait un peu connaissance et comme d'habitude je vais très vite en besogne. Quelques heures après, elle passe à la casserole, si on peut dire. Moi j'en ai complètement rien à cirer, qu'elle soit mariée ou pas, je profite de l'occasion y’a rien de mal ! Plus tard, je vais même la rémunérer en chèques emploi service pour s'occuper de mes tâches ménagères, je pourrai la voir plus souvent. A noter, elle me faisait le repassage avec juste un minuscule string. Moi j'étais derrière, j'en avais plein la vue. Elle me faisait de bons plats et mon appart était toujours bien propre. Au bout de 9 mois, je lui dis que je crois que je vais trouver une autre aide à domicile de la mairie car en chèque emploi service cela me revient trop cher. Je devais payer en plus les cotisations patronales. Encore une qui aime bien les billets ! Comme par hasard le jour où je ne l'ai plus payée elle ne s'est plus accrochée à moi, tant pis c'est bon ! Il y a beaucoup de femmes qui sont complètement fauchées et qui s'accrochent comme un morpion. C'est fou sur Facebook le nombre de sollicitations que j'ai eues. Il ne faut pas se mentir, certaines femmes sont prêtes à tout pour se marier avec un européen. Elles attendent d'avoir leurs statuts, puis au bout d'un moment elles lâchent le gars, celui là même qui les a fait venir en France, et sans aucuns scrupules.
Souvent elles sont fauchées, elles aiment bien les billets et n’ont plus qu'une alternative, se prostituer. Ma foi, il faut de tout pour faire un monde, elles ont un beau corps en général, autant s'en servir à bon escient. Et alors, moi aussi j'en ai fréquenté, avec un préservatif c'est primordial. Au moins la nana vient direct, elle prend son argent, se déshabille et fait ce qu'il y a à faire. Je ne vois que cette solution quand tu as vraiment envie, au moins elle, elle ne me prenait pas la tête avec ses pioupious.
Quelques jours après ma rencontre avec cette ivoirienne je pars dix jours en Martinique pour un séjour prévu depuis plusieurs mois. Quand je suis arrivé là bas on nous a accueillis de cette façon avec ce fort accent créole : "Bienvenue à l’aéropow du Lamentin de fow de fwance". Je ne savais plus où poser mes yeux. Des chocolates de partout. Ce qui me plait aussi ce sont les produits locaux, le rhum blanc (même si je ne bois pas spécialement j’aime bien le goût), le poulet boucané, le turbot grillé, les fruits exotiques comme la fraisinette, cette riquiqui banane que l’on trouve beaucoup aux Antilles. Il y a beaucoup de plantations de canne à sucre ou de bananiers vers Trinité, Fort de France, Sainte Anne, Morne-Rouge, Saint Pierre.
Ensuite il y a eu cette stagiaire auxiliaire dont j'ai commencé à raconter l'histoire dans le chapitre plus haut. A cette époque j'accueille ma chienne à mon domicile et ça me change complètement la vie. La plus fidèle c'est ma chienne Urka, elle me facilite le contact auprès des femmes, elles sont attendries. En plus je viens d'acquérir mon scooter électrique, je suis souvent dehors quand je ne roule pas en handbike avec mes lunettes, casquette à l'envers sur la tête, un maillot bien moulant, les bras épilés et bronzés qui luisent de transpiration. Il y en a plus d'une qui s'est exclamée à mon passage "whaaaaouh il est beau ce mec !"
Le soir en été, il y a souvent des concerts de musique sur la place du centre ville derrière la mairie. Un soir, accompagné de ma chienne et sur mon scooter électrique, j'ai l'habitude de manger un délicieux kebab chez ma copine tahitienne qui est encore plus délicieuse. Mais attention celle-ci elle est déjà prise, pas d'entourloupe, et alors ce n’est pas parce qu’il y a un goal qu’on ne peut pas tirer des buts ! La devise de l’Olympique de Marseille est "droit au but !" alors je fonce. Je ressors du snack, je m'approche de la place, à une cinquantaine de mètres de là je vois une femme brune, seule, de dos, avec sa fille d'un an et demi qui jouait devant elle. C'est parti, j'ai les mains moites et un noeud au ventre, je m'avance nonchalamment à bord de mon Sunrise (scooter) et je me hasarde à l'aborder un peu maladroitement avec une certaine ineptie : "Euh bonsoir, avez-vous l'heure ?" Là elle se retourne, me mate avec ses yeux émeraude et son teint bronzé. Il y avait l'heure juste en face de moi sur une horloge géante, j'ai fait mine de ne pas l'avoir vue alors que ça fait plusieurs années que j'habite à La Garde. Après une courte discussion elle me dit : "Pas de problème, si tu veux on se voit demain". Encore une que je vais mettre dans ma besace. Le lendemain elle me rappelle en fin de matinée pour me dire qu'elle doit amener sa fille jouer un peu au parc et que si je veux je peux la rejoindre. Satisfait, je vais en direction de ce parc pour enfants tout content. Je lui propose de l'inviter boire un verre chez moi. Mon voisin Jean-Luc bricolait souvent dans son jardin. Quand il m'a vu arriver accompagné d'une ravissante jeune femme il devenait très envieux de ma situation. Plus tard il me répétera sans cesse "Que fais-tu pour être accompagné si souvent de jolies jeunes femmes ?". Je lui réponds simplement : "Ma foi, je laisse faire mon sourire et ma chienne m'aide bien". A l'époque je rentrais par le jardin avec le scooter électrique, mon père m'avait installé une télécommande pour ouvrir un portillon automatique et le volet électrique. Nom d’une pipe en bois, fidèle à mes habitudes, je ne perds pas de temps en palabres inutiles, à peine a-t-elle terminé son verre que je m'approche d'elle pour lui claquer un bisou sur les lèvres. Ça s'enchaîne très vite. Le soir venu, elle dort chez moi et sa fille dormait près de nous sur un matelas d'appoint. Nous avons évidemment fait des bêtises mais on a attendu que la puce s'endorme. Ça durera quelques mois et puis voilà. De toute façon il faut bien se dire que dans un couple il y a ordinairement des soucis des deux côtés. Moi je m'en fou je continue ma vie tranquille, rythmée par mes entraînements et mes différentes sorties.
Une fin d'après-midi d'automne, je croise devant un distributeur de billets une belle chevelure noire mais je suis gêné par le soleil couchant, je n'arrive pas bien à distinguer les traits de son visage. J'arrive quand même à voir la couleur de sa peau métissée. Elle vit seule avec ses enfants, c'est une réunionnaise. Le soir même elle m'invite à manger chez elle. Elle est d'une gentillesse... Maintenant j'arrive à mieux la distinguer avec la lumière de la cuisine. Bien qu'elle m'en ait déjà parlé auparavant, elle me raconte qu'elle a eu un très grave accident quand elle était plus jeune à cause de son ex-mari. Il lui avait envoyé de l'acide sur son beau visage. Sa fille qui était jeune, en a reçu une gouttelette et a gardé une légère marque sur la joue gauche. Mais elle a tout pris sur le visage, elle a même perdu une oreille. Malgré ça, elle est toute belle et moi j'aurai aimé aller plus loin avec elle, mais avec ses trois enfants c'est un peu compliqué. Je la fréquenterai simplement en toute amitié.
Je vivais à côté de l'université, je passais souvent boire un café avec de charmantes étudiantes. Il y en avait même que j'abordais au culot alors qu'elles étaient étrangères et qu'elles ne maîtrisaient pas encore la langue de Molière.
Un jour pluvieux et froid, j'aperçois une silhouette avec de longues tresses noires. Elle était originaire de l’île Rodrigues, située en plein milieu de l’océan indien, environ une heure et demi en avion de l’ile Maurice. Sapristi, belle métisse d’un père chinois et d’une mère malgache, tout ça pour moi oulala ! Je m'avance vers elle et lui demande : "Excusez-moi, vous connaissez un endroit où je peux boire un chocolat ?" Alors que je connaissais par coeur l'université. "Oui il y a un distributeur juste derrière". Je réponds "Ça ne vous embête pas de m’aider ?" Mille sabords, c'est une bombe, je sens que je l'accroche bien. Le lendemain, je l'invite chez moi et indubitablement je lui propose de rester dormir. Quand une jolie femme doit rentrer chez elle seule et qu'il fait froid, je ne la laisse pas partir. A part, c'est vrai, mon ex copine, celle qui était boxeuse, à mon avis il ne fallait pas trop la taquiner, car elle savait se défendre...
Nous sommes restés environ six mois ensemble. Quand les gens me disent "c'est normal tu as une belle gueule", je réplique que je n'y peux rien, c'est dans mes gênes.
Je retourne en Avril 2008 chez mes parents, ma vie change très vite, je sors beaucoup moins qu'auparavant et donc je fais moins de rencontres mais quand même je n'ai pas trop perdu mon côté dragueur. Pendant 2 ans je vais continuer malgré tout à aller boire un café au bar du coin, à la moindre fille qui me plait j'attaque. C'est sûr, cela me demande plus d'effort pour parler, ma voix devient de plus en plus dysarthrique. Qu'importe, avec le sourire ça passe tout seul.
J'ai une envie fulgurante de redevenir le sportif que j'étais auparavant. Maintenant je suis très limité dans mes sorties mais constamment accompagné de ma chienne Urka qui d'un côté me valorise. C'est bête à dire, j'essaie de cacher mon handicap derrière ma chienne, c'est pour cela que j'aime autant sa compagnie. Avec elle je n'ai plus besoin d'aide pour ramasser les clefs ou quelques chose que je peux faire tomber, j'ai beaucoup d'affection pour elle. Bien évidemment, je suis sans cesse accompagné de mes auxiliaires pour sortir. Je pourrai leur dire d'aller aborder une femme qui me plaît et lui faire dire que j'ai du mal à parler, mais que si elle a la patience de m'écouter elle verra bien que je suis intelligent, souriant...
Aujourd'hui les femmes que je vois sont mes auxiliaires, mes cousines et les actrices de films, mais je les distingue de plus en plus difficilement. Le pire dans ma maladie, c'est la perte de ma vision qui dégénère très vite, ça me flanque la trouille. Parfois les gens pensent que j’ai la berlue ou que je m’invente des histoires. J'ai besoin de poser mon regard sur les femmes, ça me fait un bien fou. De la sorte j'arrive à oublier que je suis atteint d'une maladie très grave, et qui reste incurable pour le moment...
Je remercie du fond du coeur toutes mes ex-copines pour m'avoir offert tous ces moments de plaisir, de partage, de bonheur.
Le bonheur est salutaire pour les corps, mais c’est le chagrin qui développe les forces de l’esprit
- Marcel Proust -
Et j'espère que celà continuera le plus longtemps possible.